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Voir ce film Le Pull-over rouge 1280

Voici les faits rapportés par Mme J. Mattei, habitant la cité:

La fille de Mme Mattei, Agnès, 12 ans, se promène dans un terrain derrière la cité avec une camarade, Carole Barraco, 11 ans. Une Simca grise métallisée s'arrête près d'elles et le chauffeur, un homme vêtu d'un pull-over rouge qui paraissait dans les 30 ans, leur demande de monter dans sa voitue pour l'aider à retrouver son petit chien noir, perdu depuis le matin. Devant le refus des deux fillettes, l'inconnu redémarre et disparaît.

Samedi 1er juin 1974
même Cité

Mme Mattei mettait du linge à sécher dans sa salle de bains lorsqu'elle voit un homme avec un pull-over rouge et un pantalon vert foncé garer sa voiture, une Simca 1100 grise, de l'autre côté de la haie de lauriers-rose qui sépare les bâtiments. Cet homme parle à deux enfants de la cité, Alain Barraco, 6 ans, le frère de Carole, et un autre garçonnet frisé que ne connaît pas Mme Mattei. L'homme tente d'attirer le petit garçon frisé dans sa voiture, mais devant sa résistance, il se remet au volant et démarre brutalement.

Mme Mattei a repéré des jouets d'enfants sur la plage arrière de la voiture (des animaux en peluche et un seau bleu avec sa pelle). Elle précisera: "je n'ai pu malheureusement retenir le numéro de la voiture. Je sais seulement que le dernier numéro finissait pas 8 et que la voiture était immatriculée 54. C'était une simca métallisée grise, 4 portes."

Elle se rend au commissariat du quartier de Saint-Just pour y déposer plainte.

Cette carte vous indique la localisation des différentes Cités.

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Ces deux incidents mettent en scène un homme portant un pull-over rouge et circulant en simca 1100 grise. Le subterfuge du chien noir est utilisé par cet homme le 31 mai.

Samedi 1er juin 1974 - 18h30 -
Cité des Cerisiers,
quartier Saint Loup à Marseille

Patricia, 9 ans, et Nathalie, 8 ans, les filles de M. Jean C. jouent dans les escaliers de leur résidence lorsqu'un inconnu s'approche d'elles et se livrent à des attouchements sur les deux fillettes. Celles-ci déclarent que l'homme portait un pull-over rouge, à ras du cou, et un pantalon de velours noir.

Le gardien de l'immeuble, M. Paul Martel, sortait ses poubelles quand il a vu, sans y prêter particulièrement attention, un homme d'une trentaine d'années, vêtu d'un pantalon de velours et d'un pull-over rouge, qui semblait attendre quelque chose ou quelqu'un près des fillettes. De retour de sa corvée poubelle, il voit un groupe de locataires écoutant les 2 enfants qui se plaignent d'avoir subi les attouchements de l'inconnu. Un jeune homme habitant la cité dira à M. Martel que l'inconnu s'était enfui au volant d'une simca 1100.

M. Martel se rend, le 4 juin, à la police pour y déclarer ce qu'il a vu.

Similitude avec les faits intervenus dans la Cité des Tilleuls: un homme portant un pull-over rouge et circulant en simca 1100 grise est présent sur les lieux.

5 juin 1974 - 15h20 Champignonnière

Le capitaine Gras, commandant de la gendarmerie d'Aubagne, fouille la galerie de la champignonnière avec ses hommes. Ils découvrent, derrière des tôles, un pull-over rouge masculin.
C'est un pull rouge vif, en forme de chandail de marin, ressemblant à un polo, que des boutons de cuivre boutonnent sur l'épaule. C'est le scellé n°1, la première découverte du dossier. Il ne présente aucune tache, aucune trace de moisissure. C'est donc qu'il y a été déposé peu de temps avant.

15h40. Un chien policier de la compagnie de gendarmerie d'Arles est amené dans la galerie. On suppose qu'on lui a fait sentir le pull-over rouge.
Le chien suit le chemin de terre conduisant à la RN 8bis qu'il remonte en direction du carrefour de La Pomme. A 16h20, il arrive à la hauteur du fourré où on vient de retrouver le corps de la petite Marie-Dolorès.
Il a suivi le chemin de terre sur 443m, puis emprunté la route nationale sur 775 m. Il dépasse de 30 m le lieu de la découverte du corps, et s'arrête.

Que peut-on en conclure? Qu'un homme ayant un pull-over rouge s'est rendu, à pied, de la champignonnière à un point proche de celui où le corps de la fillette a été retrouvé, ou inversement, et ce moins de 48 heures avant la présence du chien policier.
Que par conséquent, cet homme et ce pull-over sont liés au meurtre et à l'enlèvement de Marie-Dolorès. On peut par ailleurs établir un lien entre cet homme et Christian Ranucci, présent aux deux endroits ou à leur proximité immédiate.

On peut regretter qu'après l'interpellation de Christian Ranucci, les enquêteurs n'aient pas renouvelé l'expérience du chien policier avec le suspect et le précieux vêtement.

Que faisait ce pull-over dans la champignonnière, puisque le ravisseur ne le portait pas au moment de l'enlèvement et d'où venait-il? On ne le saura sans doute jamais et aucune recherche n'a été faite par les enquêteurs pour répondre à ces questions.